Petit dilemme éthique des commandes internet
Je me ferais bien un petit plaisir. Un petit cadeau. Une petite surprise pour donner un peu de piment à cette période de confinement. C’est vrai quoi, il faut bien que la vie continue, même enfermée chez soi.
Une box beauté ? Hum… je ne suis pas certaine d’apprécier tous les produits envoyés. C’est un risque de gâchis : ni écologique, ni économique. Une box de thés sinon ? Ma consommation de ces délicieuses boissons a carrément doublé ces dernières semaines, et je commence à tourner en rond côté saveurs. C’est une bonne idée, non ? J’aime tellement ce principe de box surprise tous les mois. C’est tellement excitant! D’autant plus qu’avec l’eau du robinet sur-chlorée en ce moment, il faut bien s’hydrater autrement. C’est allier l’utile à l’agréable. Oui oui. Ou alors, je m’abonne simplement à un de mes magazines préférés ? Étant donné que je ne peux plus aller les acheter.
Attention Camille, pas de caprice. On est dans une période où il faut éviter le superflu ! Je ne vais quand même pas réaliser des commandes en ligne, et faire prendre des risques aux livreurs ! Quel égoïsme ce serait là! Oublie ça, va. D’autant plus que rien ne t’assure que tu vas recevoir tes colis dans les temps. Tu peux largement faire sans. Le bonheur ne tient pas à des choses matérielles. S’il y a bien une chose positive dans cette période, c’est d’apprendre à revenir à l’essentiel. Une bonne détox ! Et de belles vacances pour le portefeuille aussi par la même occasion !
Oui mais, quand j’y pense. L’économie est en chute libre, et les entreprises risquent de couler. Donc faire des commandes en ligne, ne serait-ce pas les aider à garder la tête hors de l’eau? Indépendamment de cette histoire de se faire plaisir ou non , quel positionnement faut-il adopter ? Éviter les commandes pour le respect et la sécurité des personnes qui travaillent ? Ou au contraire, commander pour leur permettre de conserver leur poste et contribuer à la survie des entreprises ?
Du coup, mon petit cadeau perso spécial confinement : je me le permets ou pas ?