Comment ch’a vache bien ?
Bonjour à vous mes chers Chaparpillains ! Non je ne suis ni dans en Espagne, ni en côte Basque ni dans les Landes. A l’occasion de la fête du village de Caraman – du 10 au 16 août- dans le Lauragais, ce sont les vaches landaises qui ont fait le voyage ! Voilà la première fois que j’ai un aperçu des jeux d’arène… et j’aurais bien aimé ch’embarquer ces bêbêtes avec moi en partant pour qu’on leur chiche la paix. Je vous raconte.
Narguer la vachette pour devenir gruyère : chourquoi pas.
D’ailleurs il faut l’avouer, c’était bien charrant (en tant que spectateur en tout cas). Les participants volontaires devaient simplement faire courir la vachette puis vite décamper en escaladant la barrière, histoire de ne pas finir en gruyère. Il y avait également de grands cherceaux, où le but du jeu était de faire passer la bêbête.
Même si je considérais les bénévoles comme de vrais casse-cou sur le moment, le spectacle était assez impressionnant. Dès qu’elle était provoquée, la vachette s’élançait à tout vitesse vers sa nouvelle cible.
Combien de volontaires ont failli faire un vol-plané en se faisant frôler le derrière par les cornes de la vachette ? Digne d’un vrai cartoon, tout simplement.
Quand la vachette a dégommé un tonneau alors que quelqu’un était chaché dedans, et l’a fait rouler longuement sur le terrain, le public s’est bien charré. La personne n’a pas dù marcher très droit après chela.
Ici, même si je n’étais pas hyper-fan du concept de transformer ces animaux en « bêtes de foire », elles étaient respectées. Alors j’étais détendue et enjouée juste qu’à ce que le jeu consiste à lancer des anneaux pour encercler les cornes de la vachette.
Je me suis légèrement crispée à ce moment. « Faîtes vous (ré-)offrir ce fameux jeux d’éveil d’anneaux à empiler, et laissez les cornes de la vachette tranquille« .
Bon, je me confesse, j’ai aussi eu une petite pensée pour la vache qui rit, mais juste une demi-seconde, promis.
Euh vraiment ? Des ânes dans une arène ?
Oui bon là, quand l’animateur a annoncé que les participants allaient affronter des ânes, j’ai charémment bugé. Quand j’imagine un âne… je l’imagine tout mollasson en train de brouter de l’herbe. Pas en train de débouler à toute vitesse pour embrocher des gens dans une arène.
Eh bien, chachez qu’un âne peut courir assez vite … pour ne pas être chevauché par une troupe de près de 10 personnes qui courent à toute berzingue sur eux.
Les ânes se resserraient entre eux pour éviter au maximum le groupe. Clairement, ça ne les inspirait pas de se faire monter dessus. Je vous chavoue que j’ai serré des points pour cette animation: ces jeux d’arènes m’ont nettement moins plu.
Avant la vachette n’était pas sous la contrainte, elle courait, certes dans tous les sens, mais point final. Là, les jeux ont pris une toute autre tournure : les ânes subissaient les gens qui leur montaient dessus. Ce n’était bien évidemment pas violent, mais je n’ai pas du tout adhéré au principe. Et je me sentais même honteuse de regarder cela.
Quand l’attraction devient foire
Plus tard, les vachettes étaient de retour dans l’arène ( un par une hein, choyez pas fous mes chaparpillains). Les règles du jeu consistaient cette fois-ci à attraper la vachette. Alors inutile de vous préciser que ch’en était trop pour moi : après cette animation-ci, je suis partie.
La jeune vachette est chlairement fatiguée de courir, et elle n’arrêtait pas de réclamer de rentrer dans son box. Elle devait comprendre ce qui l’attendait.
Il y en a un qui a essayé de l’attraper par les cornes. Si l’animateur a desuite averti qu’il ne fallait pas les attraper ainsi pour leur bien, cela m’a tout de même fendu le cœur. Il s’est d’autant plus noué quand les volontaires se sont mis à plusieurs dessus pour l’immobiliser. A partir de ce stade-ci, je considère qu’il s’agit de violence, pour ne pas dire maltraitance, sur ce petit veau. Il subissait clairement la pression et l’oppression du groupe des participants. Je n’adhère absolument pas à ce type de jeu d’arène. Pour moi, la limite du respect de l’animal a été franchie.
En bref, j’ai trouvé vraiment intéressant d’assister à ce type d’animation, à partir du moment où l’animal est respecté et n’est pas « chahuté » par les participants. Il est vraiment essentiel de respecter autant que possible la liberté de mouvement de ces vachettes. Bon, à l’inverse, il y a également eu quelques sueurs froides quand les bénévoles se sont fait rattrapés par la vachette. Certains ont fini les coudes un peu ensanglantés au passage, mais rien de bien méchant.
Cher landais, je vous laisse vos traditions et votre passion pour les jeux d’arène avec les vachettes. Moi je préfère encore leur rendre visite dans les fermes, quitte à me faire léchouiller les mains de leurs langues vertes bien baveuses.